Les néonicotinoïdes sont une catégorie de pesticides, mise au point par les firmes de l’agrochimie (Bayer, Basf, Syngenta…) et autorisée par les pouvoirs publics dans les années 90. Ils constituent la catégorie d’insecticides la plus vendue dans le monde (35 à 40 % du marché mondial), qui regroupe une dizaine de substances aux noms barbares : acétamipride, clothianidine, dinotefurane, imidaclopride, nitenpyram, nithiazine, thiaclopride, thiaméthoxame, auxquelles il faut ajouter deux substances néonicotinoïdes prétendues de « 4e génération » : sulfoxaflor et flupyradifurone.
Ces composés chimiques ont des effets neurotoxiques, en inhibant les récepteurs nicotiniques de l’acétylcholine, d’où leur nom de « néonicotinoïdes ». Ces récepteurs jouent un rôle majeur dans le fonctionnement du système chez de nombreuses espèces, y compris chez les humains, et leur inhibition provoque la paralysie et la mort immédiate, mais aussi à des doses infinitésimales la perturbation du sens de l’orientation, de la mémoire et de la capacité de reproduction des insectes entraînant une mort différée.
La brochure pour tout savoir sur les néonicotinoïdes
Depuis 2015, Génération Écologie se mobilise contre les néonicotinoïdes. Cette brochure, à disposition de toutes et tous, permet de tout comprendre pour lutter efficacement sur le terrain.
80 %
Les populations d’insectes se sont effondrées de plus de 80 % en Europe ces deux dernières décennies.
7 297 fois
Les néonicotinoïdes sont 7 297 fois plus toxiques que le DDT, interdit en France depuis 50 ans.
+ de 1 220
C’est le nombre d’études scientifiques qui établissent les dangers des néonicotinoïdes pour les pollinisateurs, la nature et la santé.
L’interdiction des néonicotinoïdes : une conquête démocratique
L’article 125 de la loi pour la reconquête de la biodiversité du 8 août 2016 a inscrit à l’article L.253-8 du code rural que l’utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant une ou plusieurs substances actives de la famille des néonicotinoïdes et de semences traitées avec ces produits est interdite à compter du 1er septembre 2018, et définitivement au plus tard le 1er juillet 2020.
Cette disposition a été arrachée au terme d’un long combat.
Elle a été adoptée dans un premier temps contre l’avis du gouvernement de l’époque, à l’initiative des députés Delphine Batho, Gérard Bapt et Jean-Paul Chanteguet. Elle a fait l’objet de sept lectures parlementaires, de pressions très fortes au sein du pouvoir et de l’Élysée auprès des députés, et les votes se sont joués à deux voix près.
Bref, elle symbolise une résistance de la démocratie face au poids des lobbys des pesticides, mais aussi une victoire de la science, car ce sont les connaissances scientifiques qui ont fait basculer la décision du Parlement, en rassemblant des députés par-delà les appartenances partisanes.
Rien n’aurait été possible sans un rapport de force citoyen, car l’interdiction a été soutenue par la mobilisation de près de 700 000 personnes, qui ont signé des pétitions, participé à des manifestations, écrit et rencontré les parlementaires dans leurs circonscriptions.
La loi française de 2016 a entraîné, en 2018, la décision européenne d’interdiction, dans l’ensemble de l’Union européenne et pour les cultures de plein champ, de trois néonicotinoïdes : la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame, dont l’usage était jusqu’ici seulement limité.
Le 26 mai, l’Assemblée nationale a adopté une motion de rejet empêchant tout débat sur le retour des poisons des néonicotinoïdes et la loi Duplomb.
Podcast
· 38 min
L’actualité de notre combat contre les néonicotinoïdes
Alerte loi Duplomb 2 !
Signataire, réveille-toi ! Ceux qui ne digèrent pas la censure partielle de la loi Duplomb par le Conseil constitutionnel mettent la pression pour le retour de l’acétamipride. Faisons-nous entendre : rendez-vous samedi à La Rochelle pour une marche citoyenne pour la santé environnementale.
Génération Écologie salue la censure partielle de la loi Duplomb par le Conseil Constitutionnel. Il a donné raison à nos arguments contre le retour du poison des néonicotinoïdes, en censurant le mécanisme permettant la réautorisation en France de l’acétamipride, du flupyradifurone et du sulfoxaflor.
Les Françaises et les Français contre la promulgation de la loi Duplomb
64% des personnes sondées souhaitent que le Président de la République ne promulgue pas la loi Duplomb et la soumette à une nouvelle délibération au Parlement, selon une étude réalisée par Cluster 17 pour Génération Écologie les 23 et 24 juillet.
Emmanuel Macron ne doit pas promulguer la loi Duplomb
Delphine Batho, députée Génération Écologie, salue la mobilisation citoyenne pour l’abrogation de la loi Duplomb et appelle le Président de la République à ne pas la promulguer.
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