Notre histoire
Notre mouvement a été fondé en 1990. Son histoire est intimement liée à l’émergence d’une écologie politique de gouvernement. Depuis 2018, Génération Écologie a profondément renouvelé ses orientations.

Une brève histoire de Génération Écologie
L’élection de Delphine Batho et d’une nouvelle équipe à la tête de Génération Écologie en 2018 a ouvert une nouvelle page de l’histoire du parti.
L’évolution de notre mouvement, depuis sa création en 1990 à aujourd’hui, est intimement liée à celle des contextes politiques, sociaux et environnementaux dans lesquels Génération Écologie a défendu la voix de l’écologie. Retour sur nos origines et les enseignements du chemin accompli. politiques, sociaux et environnementaux
Génération Écologie de 1990 à 1995 : création et ascension
Cette période, qui fait suite aux idéaux écologiques de mai 1968 à 1990, est marquée par des contextes politiques et sociaux bien particuliers :
la contestation sociale de la jeunesse face au gaullisme et à la société de consommation ;
la fin des Trente glorieuses ;
un fort clivage politique entre la droite et la gauche et la montée de l’extrême droite.
L’écologie avait fait ses premières armes avec la création des Amis de la Terre en 1970, la candidature de René Dumont en 1974, la mise en route du parti des « Verts » en 1984.
Très vite, les velléités d’indépendance des Verts (le fameux « ni droite, ni gauche » de leur chef Antoine Waechter) sont balayées par des tendances ayant la volonté de construire des alliances avec la gauche.
Face à cette situation, les écologistes historiques trouvent une solution dans la création de Génération Écologie, qui rassemble alors, par delà les clivages droite/gauche, des « Amis de la Terre » avec Brice Lalonde, des scientifiques avec Haroun Tazieff, Alexandre Minkowski, Yves Pietrasanta, des centristes comme Jean-Louis Borloo et de nombreux déçus de la politique du gouvernement socialiste alors au pouvoir.
L’originalité de ce nouveau parti était son articulation avec les connaissances scientifiques, mais aussi la possibilité de dissolution dès les principales réformes écologiques effectuées, sans maintien du pouvoir.
C’est une période faste pour l’écologie avec des scores électoraux importants, notamment aux régionales de 1992 et aux européennes de 1994, lors de l’entente des écologistes qui a rassemblé les Verts et Génération Écologie.
En même temps, cette création de Génération Écologie prolongeait l’action gouvernementale de Brice Lalonde, alors ministre de l’Écologie, au cours de laquelle ont été mises en place la loi littoral, la loi sur les décharges, la loi sur l’eau, Éco-Emballage, l’Ademe,…
Génération Écologie à partir de 1995 jusqu’à 2017 : la résistance aux partis traditionnels
Sous la pression des partis traditionnels, les écologistes doivent rentrer dans le rang ou entrer en résistance. Les Verts choisissent l’alliance avec les partis de gauche et notamment le PS, tandis que Génération Écologie se tourne d’abord vers les centristes, le PRG de Michel Crépeau, puis vers Jacques Chirac en le soutenant pour la présidentielle de 1995. Ce soutien fait exploser la belle entente des écologistes, chacun regagnant un camp politique traditionnel.
Au congrès de Laval, en 1994, une partie de Génération Écologie, Noël Mamère en tête, se retire pour créer un parti plus proche de la gauche, qui rejoindra les Verts un peu plus tard.
Dès lors, Génération Écologie entame une « traversée du désert » qui va durer près de 22 ans. France Gamerre succède à Brice Lalonde de 2002 à 2008.
Génération Écologie entre 2008 et 2011 : l’alliance avec les écologistes indépendants
Génération Écologie, alors sous la présidence de Jean-Noël Debroise, se tourne d’abord vers les centristes de Jean-Louis Borloo, puis vers les dissidents indépendantistes des Verts (le MEI d’Antoine Waechter) et des partis animalistes pour former l’Alliance écologique indépendante (AEI), laquelle est dissoute rapidement faute de visibilité politique.
Ne pouvant idéologiquement s’associer avec la droite de Nicolas Sarkozy, Génération Écologie retourne à ses premières alliances politiques avec le Parti radical de gauche sous la présidence d’Yves Pietrasanta, qui en prend la tête en 2011.
Cette période permet à Génération Écologie de participer à la Belle Alliance populaire (BAP).
Génération Écologie depuis 2017 : le renouveau
Le séisme politique de 2017, qui marque l’effondrement des partis traditionnels de droite et de gauche, laisse les partis écologistes, notamment les Verts, sans support politique et donc dans une situation critique.
La situation que Génération Écologie avait espérée à ses débuts se présente à nouveau, compte tenu de l’urgence écologique, avec la possibilité de promouvoir une écologie indépendante.
Ce retour aux sources, avec en outre l’élection de Delphine Batho à la présidence de Génération Écologie en septembre 2018, donne au mouvement à la fois une visibilité nouvelle, une légitimité et du sens avec une nouvelle orientation politique autour de l’écologie intégrale démocratique comme seule solution viable à long terme pour l’humanité.
Le parti de la décroissance
En 2019, Génération Écologie a soutenu la liste Urgence Écologie conduite par Dominique Bourg lors des élections européennes qui a rassemblé 411 793 voix autour d’un programme solide. Cette initiative politique émergente a réussi à imposer la reconnaissance de l’état d’urgence écologique dans le débat national, en réponse aux marches pour le climat.
Adossé à ce socle programmatique, Génération Écologie a participé au rassemblement des écologistes, avec les autres formations politiques de l’écologie, lors de la vague verte des élections municipales de 2020, puis des régionales de 2021.
En 2021, le parti a inscrit la décroissance dans sa déclaration de principes adoptée lors de la convention nationale de Lyon et a soutenu la candidature de Delphine Batho à la primaire des écologistes pour l’élection présidentielle de 2022. Sa candidature a créé la surprise en rassemblant 22,32% des voix en défendant la décroissance et l’abolition du présidentialisme. Notre mouvement a ensuite loyalement participé à la campagne électorale du vainqueur de la primaire, Yannick Jadot, qui s’est conclue par un échec avec moins de 5% des voix. Parallèlement aux élections législatives de 2022, où les candidates et candidats de Génération Écologie ont été soutenus par la coalition de la Nupes dans le cadre d’une alliance avec EELV, notre mouvement a souhaité tirer les enseignements de l’échec historique des écologistes en 2022 au travers d’une consultation publique. En juillet 2022, le conseil national de Génération Écologie a voté la réaffirmation d’une stratégie d’autonomie.
En octobre 2023, le conseil national de Génération Écologie a voté à l’unanimité sa rupture avec la Nupes et toute forme d’alliance avec Jean-Luc Mélenchon en raison de ses positions en rupture avec les valeurs humanistes et démocratiques.
En 2023, nous avons activement participé au mouvement social contre la réforme des retraites et la 14ème convention nationale de Génération Écologie a adopté une nouvelle feuille de route stratégique visant l’écriture d’un programme de gouvernement crédible pour la décroissance et la résilience. Notre parti s’est aussi distingué en étant le seul à refuser de mélanger ses voix à celles de l’extrême droite lors de la motion de rejet sur la loi sur l’immigration.
En 2024, Génération Écologie a été partie prenante du barrage républicain pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir lors des élections législatives suite à la dissolution décidée par Emmanuel Macron. Notre mouvement a par ailleurs produit une stratégie alternative à celle proposée par le gouvernement sur l’adaptation au changement climatique.
En 2025, Génération Écologie a été, dès le départ, à la pointe du combat contre la loi Duplomb.

Un message d’Yves Piétrasanta
« Mes chers Amis,
Ce que je veux transmettre aujourd’hui, c’est un héritage. Celui des fondateurs de Génération Écologie : Brice Lalonde, Haroun Tazieff, René Dumont, Jean-Louis Borloo, moi-même et bien d’autres encore.
Nous avions – il y a trente ans déjà – anticipé les désordres qui sont advenus.
Les temps sont maintenant favorables à l’émergence d’une nouvelle génération. L’écologie politique que Génération Écologie ambitionne d’incarner dispose d’une fenêtre de tir unique dans une configuration politique inédite.
Nous n’avons jamais varié, nous n’avons jamais trahi. Notre écologie à nous se veut réaliste. Nous savons que si la société civile n’est pas convaincue, le changement que nous appelons de nos vœux ne se fera pas. Parce que la contrainte, cela ne marche pas.
Je suis un professeur. J’ai à cœur de toujours démontrer, convaincre, persuader plutôt qu’imposer. Ce fut ma ligne de conduite, ce fut aussi celle de Génération Écologie.
Cet héritage, je vous propose de le transmettre à Delphine Batho. Il sera, je le crois sincèrement, en de bonnes mains. Écologiste sincère et compétente, en première ligne dans la lutte contre les lobbys qui gangrènent la société, intransigeante sur les questions de moralité publique, de laïcité, d’humanisme et d’égalité des citoyens sans distinction de sexe ou d’origine. Je lui fais confiance pour défendre les idées qui sont les nôtres par devers les questions de chapelles, de clans et les intérêts personnels. Car, s’il est légitime d’être ambitieux, l’orgueil et les luttes de pouvoirs délétères n’ont jamais aidé à solutionner les problèmes.
Ces problèmes vont se poser avec de plus en plus d’acuité aux générations à venir. Il faut désormais agir sans délai. De nombreuses échéances électorales vont se présenter dans les trois prochaines années. La Présidente que je vous demande d’élire aura la lourde tâche de conduire ces batailles à venir. Je forme des vœux pour qu’elle réussisse. Je l’assure de mon soutien et de ma bienveillante affection.
Je veux aussi remercier toute l’équipe sortante qui a assuré la pérennité de Génération Écologie. Toute ma gratitude va à la présidente d’honneur France Gamerre qui a tenu le gouvernail d’une main ferme et avisée et assuré la transition lorsque mes forces m’ont fait défaut.
Merci à tous d’avoir été là !
Longue vie et toutes les réussites possibles à Génération Écologie et à sa future présidente ! »
Yves Piétrasanta
L’équipe d’animation
Génération Écologie rassemble des bénévoles, des élues et élus locaux, des groupes dans les territoires, des actions concrètes et des commissions nationales. Découvrez l’équipe d’animation nationale et nos instances.