À partir de ce lundi 10 novembre 2025 à 11h31, du fait des écarts de salaires, les femmes commenceront “à travailler gratuitement”.
La grande cause du quinquennat annoncée par Emmanuel Macron le 8 mars 2023 est un échec : l’écart salarial entre femmes et hommes persiste. Selon l’Insee, il est de l’ordre de 14,2 % pour un temps de travail égal (équivalent temps plein). En conséquence, les femmes ne sont payées que “symboliquement” pendant plusieurs mois de l’année. Comme le décrivent Les Glorieuses, newsletter qui défend l’égalité hommes-femmes dans un appel à signer cette pétition, des raisons structurelles, organisationnelles et culturelles font perdurer ces inégalités.
Structurelles, car les filières professionnelles à prédominance féminine (soins, éducation, services à la personne) sont historiquement dévalorisées. Les femmes dans ces métiers subissent la double peine, avec à la fois des salaires plus faibles et une reconnaissance moindre.
Organisationnelles, car le manque de transparence salariale, l’application insuffisante des obligations légales et l’absence de conditionnalité des financements publics aux bonnes pratiques d’égalité sont des leviers d’action ignorés.
Culturelles, car les stéréotypes de genre, ainsi que la charge domestique et parentale disproportionnée qui pèse sur les femmes, freinent leur progression professionnelle, leur mobilité et l’accès aux postes les mieux rémunérés. Le fait que l’écart se creuse dès le premier enfant en est une illustration majeure.
Si la pression des représentantes et représentants de la société civile et des associations doit se poursuivre pour atteindre l’égalité salariale, les prochaines échéances électorales seront un terrain de lutte féministe à investir pour espérer atteindre l’égalité réelle entre les hommes et les femmes.
Les inégalités ne sont plus tolérables. Génération Écologie appelle à une égalité salariale immédiate entre les hommes et les femmes.
Cécile Faure, membre de la commission Écoféminisme de Génération Écologie