Ça ne tient plus ! État d’urgence pour la vie associative

Sans les associations, la France ne serait plus la France ! Génération Écologie soutient la mobilisation du mouvement associatif “Ça ne tient plus” samedi 11 octobre pour dénoncer la crise sans précédent qui frappe la vie associative du fait de l’austérité budgétaire.

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Les associations sont un maillon essentiel de la société française. Elles accompagnent les plus fragiles. Elles défendent le vivant. Elles font rayonner l’éducation populaire par la culture, le sport, la solidarité. Elles contribuent à l’épanouissement de la jeunesse, à la sécurité civile, à la santé, à la défense des droits. Elles tissent le lien social dans nos territoires. Elles sont le dernier rempart face aux fractures sociales, environnementales, politiques et économiques. Elles sont un pilier de la démocratie. 

Les associations représentent en France 20 millions de bénévoles, 1,8 million de salariés. Pourtant, le tissu associatif traverse une crise sans précédent. Le 11 octobre, la mobilisation « Ça ne tient plus ! » lance un cri d’alerte. Les financements publics et privés s’effondrent. Les capacités d’action se dégradent. De nombreuses structures risquent de disparaître. 

Nous, élues et élus de Génération Écologie, le constatons partout sur nos territoires. L’arrêt brutal des subventions en Pays de Loire il y a quelques mois, visant notamment la culture,  illustre un mouvement de fond. Dans toute la France, austérité budgétaire oblige, les associations sont les premières frappées. La situation est très préoccupante. Même la Ligue contre le cancer, pilier de la prévention et de l’accompagnement, voit ses budgets rabotés. En plein mois d’Octobre Rose, elle ne peut plus mener toutes ses actions à bien.

Pendant ce temps, leurs missions explosent. On demande aux associations de compenser le recul des services publics, sans leur en donner les moyens. Le chaos politique national ajoute encore de l’incertitude sur l’avenir de leurs structures.

Face à cette situation, nous agissons dans nos territoires. Nous demandons le maintien, voire l’augmentation, des soutiens publics dédiés à la vie associative. Nous relayons leur demande de simplification des accès aux financements. Nous dénonçons la politique des appels à projets et autres procédures comparables à des appels d’offres qui remplacent peu à peu les subventions et les conventions pluriannuelles. Il est invraisemblable de mettre en concurrence des activités d’intérêt général et ce type de procédure épuise les bénévoles dans une fastidieuse bureaucratie liée à la recherche permanente de fonds.

Par ailleurs, la fragilité financière des associations les pousse à l’autocensure : nombre d’entre elles hésitent désormais à faire entendre une voix critique des politiques territoriales, craignant la suppression de leurs subventions par des élus locaux intolérants à leur liberté d’expression.

Le projet de société de Génération Ecologie s’inscrit pleinement dans les valeurs défendues par le monde associatif. Prioriser ce qui rend nos vies heureuses : nos liens, le travail utile et digne, l’engagement, le savoir, la beauté, le soin à l’autre et à la nature, le partage, le sens. Elles nous appellent à faire autrement. Localement. Concrètement. Humainement.

Ce 11 octobre, dans toute la France, faisons entendre nos voix. Défendons celles et ceux qui, chaque jour, prennent soin de la société. Parce que sans les associations, rien ne tient. Parce que leur combat, c’est le nôtre. Le 11 octobre, soyons à leurs côtés.

Laure Haag, animatrice du réseau des élues et élus de Génération Écologie 

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