Pour la première fois, le GIEC parle de “décroissance”

Partager cet article

Sur les réseaux sociaux

Génération Écologie salue la publication du deuxième volet du 6e rapport du GIEC sur les impacts du changement climatique, l’adaptation et la vulnérabilité et l’important travail de la communauté scientifique internationale pour documenter les conséquences du réchauffement planétaire. Ses conclusions alarmantes ne surprennent pas les écologistes :

Génération Écologie note également que c’est la première fois qu’un rapport du GIEC fait mention explicite de la décroissance, volontaire et intentionnelle, comme solution pour réduire de façon effective les émissions de gaz à effet de serre et comme voie d’avenir pour éviter à l’humanité d’aller dans le mur.  

Dans le contexte international actuel, il y a de fortes chances pour que ce nouveau rapport ne soit traité que comme une information de second plan. C’est une faute, car la paix et la sécurité internationale dépendent plus que jamais des réponses de fond qui doivent être apportées au nouvel état du monde résultant du changement climatique.

Alors que la guerre de Poutine en Ukraine est un basculement historique, la situation de danger qui pèse sur l’humanité avec le changement climatique et la raréfaction des ressources est à l’arrière-plan des visées expansionnistes des régimes autoritaires qui ont leur égoïsme pour seule boussole. Dès 2019, Génération Écologie en faisait l’analyse dans Le manifeste de l’écologie intégrale en soulignant que “l’Anthropocène porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. Nous sommes entrés dans la phase d’accumulation des forces de guerre”.  

Agir pour le climat et la biodiversité, c’est agir pour la paix et la sécurité. L’Europe ne peut pas rester plus longtemps la première importatrice mondiale d’énergies fossiles alors que l’on constate toutes les conséquences de sa dépendance au gaz et au pétrole russe. La solution n’est pas de se tourner vers d’autres sources d’approvisionnement, toutes aussi problématiques sur le plan géopolitique, mais de sortir des énergies fossiles, et vite !

Ce nouveau rapport du GIEC démontre également, face aux impacts certains du changement climatique, que la construction d’un État-Résilience est un impératif de sécurité nationale. L’inaction climatique, pour laquelle l’État a été condamné, confine à une mise en danger de la population, alors que les politiques d’adaptation sont le parent pauvre des politiques gouvernementales. Cet aveuglement ne peut plus durer. Il nous faut radicalement éviter l’ingérable et nous préparer à gérer l’inévitable.

Quentin Guillemain, porte-parole de Génération Écologie

Article précédent

Non à la guerre en Ukraine. Soutien au peuple Ukrainien

Partager cet article

Sur les réseaux sociaux

Article suivant

50ème anniversaire du rapport Meadows sur les limites à la croissance