Révision de la Constitution : Face à l’urgence écologique, les symboles ne suffisent plus

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Le projet de loi constitutionnelle présenté ce jour en conseil des ministres ne constitue pas une avancée décisive. La crédibilité de ce projet est forcément douteuse, alors que nombre de décisions récentes bafouent les principes que le gouvernement propose d’inscrire dans la Constitution et qui ne s’appliqueront qu’aux gouvernements et législateurs futurs.

La modification proposée de l’article 1er de la Constitution, pour symbolique qu’elle soit, souffre de carences évidentes :

Pour l’Alliance Écologiste, CAP21 et Génération Écologie l’introduction du principe de progression constante paraît le minimum pour que la révision constitutionnelle soit réellement utile et constitue une nouvelle étape renforçant la portée des dispositions de la Charte de l’environnement.   

Sur le plan politique, la réforme proposée n’est en fait que très partiellement fidèle aux propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat : 

Pour l’Alliance Écologiste, CAP21 et Génération Écologie une révision technique de la Constitution, à supposer qu’elle soit votée dans les mêmes termes par le Sénat et l’Assemblée nationale, relève du Congrès.

Un référendum est une fausse bonne idée, qui ne rendrait pas service à la cause de l’écologie. Compte tenu de la nature des institutions de la Vème République, nous sommes opposés à la manœuvre politicienne qui consiste, pour le Chef de l’État, à faire du référendum un exutoire.

Delphine Batho, présidente de Génération Écologie

Jean-Marc Governatori, co-secrétaire national de l’Alliance Écologiste

Corinne Lepage, présidente de CAP21

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